samedi 7 juillet 2012

Prière sur mon tapis mordoré au Royaume de Tlemcen.









En  1960  j’étais  à Mostaganem avec  mes momies  loin  des Moudjahidates , privilégiée  heureuse  et prisonnière d’ une  monstruosité de ma  petite  personne nouant mes racines au soleil  des origines de ma naissance dans le sol arabe .Manifestant  ma solidarité uniquement aux moissonneurs de la libre Algérie sans donner  mon sang ni le salaire de la peur .
La librairie dans une rue  adjacente de l’Avenue du Premier de Ligne tenue par un ami arabe était  mon refuge et ma  conscience. Avec mon amie  Leila  Bensmaîn dont  la famille  avait l’épicerie  aux Trois- Ponts  , nous faisions  notre  révolution  dans la cuisine à coups de cornes  de gazelle et de slabias, après  on allait  au hammam de l’Avenue Raynal pour  finir la journée  aux Sablettes , sur le sable .
En regardant  le visage  de ces femmes  ,visages austères visages de la renaissance où les ors et les voiles ensevelis peut être , ont la tendresse  et la force de l’enfantement dans  mes  mains jointes la terre de ma naissance, le sel d’ un pays où la vie  se joue  dans  les yeux  de femmes , riches  des leurs nudités éclatantes effervescentes cachées au  plus profond  du Royaume  de Tlemcen .


Sur  le mur  blanc  du  photographe , l’ indécence  d’ une France meurtrière sans retenue, exposant ses soldats à une complicité  sanglante . 


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