En 1960 j’étais à Mostaganem avec mes momies loin des Moudjahidates , privilégiée heureuse et prisonnière d’ une monstruosité de ma petite personne nouant mes racines au soleil des origines de ma naissance dans le sol arabe .Manifestant ma solidarité uniquement aux moissonneurs de la libre Algérie sans donner mon sang ni le salaire de la peur .
La librairie dans une rue adjacente de l’Avenue du Premier de Ligne tenue par un ami arabe était mon refuge et ma conscience. Avec mon amie Leila Bensmaîn dont la famille avait l’épicerie aux Trois- Ponts , nous faisions notre révolution dans la cuisine à coups de cornes de gazelle et de slabias, après on allait au hammam de l’Avenue Raynal pour finir la journée aux Sablettes , sur le sable .
En regardant le visage de ces femmes ,visages austères visages de la renaissance où les ors et les voiles ensevelis peut être , ont la tendresse et la force de l’enfantement dans mes mains jointes la terre de ma naissance, le sel d’ un pays où la vie se joue dans les yeux de femmes , riches des leurs nudités éclatantes effervescentes cachées au plus profond du Royaume de Tlemcen .
Sur le mur blanc du photographe , l’ indécence d’ une France meurtrière sans retenue, exposant ses soldats à une complicité sanglante .
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