"Mere le mur est haut "

Notre entrevue  à la Fnac de Paris  -Montparnasse , ce 2 Aout, lui Ka, mystérieux passant lointain sur le Pont du Rummel ,moi sous  mon parasol aux Sablettes .Une émotion et une rencontre  qui ne fait  que commencer comme si le temps n’existait pas et les événements à fleur de peau de l’Est à l’Ouest de notre terre de naissance n’étaient jamais passés par la Lorraine ….. Mon amitié avec Kateb Yacine m’autorise  à dire que mon arabité a été en marge en Algérie comme  une mort, manière de marginaliser  ma vie  de jeune femme ,de garder ma naissance  au secret uniquement pour être acceptée par un amalgame d’ amis, de maris amoureux  de l’argent et amants de la colonisation .
Mon amitié avec Kateb Yacine  m’autorise à lui  demander  une petite  étoile joueuse à ma  participation sur l’art d’être une algérienne moderne à ce jour .
«  Mon amie ,à ma connaissance, ma douce amie Nedjma, a  été mutée dans un marabout , a gardé son voile de mariée. Naguère, mon étoile  était magnifiquement plantée à moins  de mille arpents de Mars, mais aujourd hui, ma chère amie de la Terre , rien  de ma modeste  manie d’ être partout  dans les monts et les vallées , rien ne pourrait  me dire que mes amoureuses algériennes  réalisent à quel point  elles sont  violemment amalgamées à un marginal désastreux  jeu  monacal de moutons sauteurs  du mois  de Ramadan , car ce n’est pas Boutef  qui ramènera  les filles de l’Algérie mariées aux princes de la Money à la montagne de  Bordj Bou Arreridj..Donc ma chère  amie  , restons en à la majestueuse  formule qui donne à nos filles  la magique parade  de toujours : nomadisons nos moutons et  gardons nos magnifiques amoureuses à la maison ».Je suis  un peu  abasourdie  , mais il sait  mieux que moi .-« Avant  de partir, sache que je suis  protégé  des ardeurs du feu de  mon enfance par  mon amie la Vierge Marie , dans  ce monde de fous, il nous reste l’art  du mot et le vent de l’amitié despeuples .Je ne parle plus qu’ avec les mabouls  de mon  bled , dans le meilleur  des cas  ils sont encore plus fanatiques  que moi  dans mes années de furie.»