Comment
ai -j e pu laisser passer le blog de Pierre Jourde si
longtemps?Je me fais l 'effet
d'
une touriste sur un paquebot absente des eaux , des bleus , d'
un petit manchot égaré sur une île sèche ,à l ' écoute
d' une actualité médiatique qui n 'a rien plus rien à dire
et qui de toutes façons l ' exprime d' une façon vulgaire .
Ce
sont ces quelques lignes de Gaëtan Soucy qui m ' ont bouleversée.
Nous
avons dû prendre l’univers en main mon frère et moi car un matin
peu avant l’aube papa rendit l’âme sans crier gare. Sa dépouille
crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce,
ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait
dans la chambre de l’étage d’où papa nous commandait tout, la
veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser
en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier. Sans papa
nous ne savions rien faire. A peine pouvions-nous par nous-mêmes
hésiter, exister, avoir peur, souffrir. »
C'est
la vie forte, celle qui accélère le rythme cardiaque des petits
manchots poursuivis par les lions des mers des mères
syriennes , des enfants d'Afrique qui clabotent fautes de soins
et vas -y.
Je
descends quelques marches ,je passe ,les femmes et leurs corps, et
les unes et les autres , saturée, trop saupoudrée de femen , on
meurt de tous les cotés, je n 'en peux plus .Je n 'irai pas à
Djerba, trop de fric à l 'étale , un écœurement , je risque de
glisser dans un pessimisme ou dans un éclat satirique si je
fais « Guaino » sur Google avec Joseph Mace- Scaron ,
En descendant quelques marches, j'arrive à
Une querelle musicale.
Encore
un terrain où l 'on se bat.Une porte s' ouvre , l 'air devient
respirable ..Je suis tout de suite bluffée par un Karol Befa,un
Jérôme Duclos.
J'écoute
« Les paradis artificiels »de Karol Befa jusqu 'au
bout .,
Je
ne connais pas la musique de Pascal Dusapin , je l 'écoute et je
vois des pneus qui se dégonflent , oui c'est ce que je vois
de cette musique ,
Jérôme
Ducros « En aparté ».m 'enchante , la tonalité,
les harmoniques me tiennent suspendue , c'est une guerre dont dont
J.S.Bach aurait pu dite : même les notes du monde des
artistes sont dangereuses pour mes oreilles de petit bâtisseur
de cathédrales en verre fileté .
Je
finis ma soirée avec son concert en ré Bvvv-596 , une une
charpente invisible pour que chacun puisse accéder selon son
désir , à sa propre place , une chorégraphie sur les
barreaux d' une échelle céleste .Et ça monte , ça monte.... une
pause entre terre et ciel avec toujours ce chant qui prend sa
racine dans notre humanité.
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