J
e flânais un 17 Mars d’ une autre année à la BN , ou plutôt je
croyais flâner , je ne cherchais rien de très particulier .
J’aurai voulu acheter tous les livres , les
avoir tous .Je repartais
avec Le Double de Dostoïevski, Le Zéro et l ‘ infini de
Koestler ,et La Faim de Knut Hamsun ; Pour être honnête , je croyais
faire un choix alors que c‘est eux qui m’avaient choisie . Ça fera rire certains les autres savent .
Je
n ‘avais jamais entendu parler de Knut Hamsun.
Mais «
Knut » résonna comme « coup »! Je commençai à le
lire , lentement . Gide en a fait un héros , Je naviguais à la godille en attendant un élément qui me charme . Au tiers du
livre ,page 102 .-Je
me mis à comprendre , à entrer dans le coup.
«
J ‘en reste là , là les yeux ouverts, étonné de ma trouvaille
et je ris de joie . Et je me mets à parle bas , car on pouvait m
‘écouter et mon intention était de garder mon invention secrète
.J ‘en étais arrivé à la complète folie d e la faim, j ‘étais
vide et sans souffrance, et je ne tenais plus les rênes de ma pensée
.J e réfléchissais silencieusement en moi même . Avec les sautes
le splus extraordinaires de raisonnement , je cherche à approfondir
la signification de mon nouveau mot »....
Ce
Knut sans un rond , affamé, un sans-abri, un homme efflanqué ,
tu
parles d’ un héros !
Et
Lumière!
Knut
est assoiffé d’ amour, il le cherche dans tous les coins
de rue, il en délire , il s’en vide autant qu ‘ il s’ en
nourrit , il part en vrille, il en vient à prendre le
lecteur par l a main . Délivrance !, Salut ! .
La
folie de Knut « était une faiblesse » mais
« il n ‘avait jamais perdu conscience » .
Je refaisais surface après une plongée funeste dans le Pacifique ,
Je refaisais surface après une plongée funeste dans le Pacifique ,
j
‘émergeai sous l ‘ ondée de la douceur , je découvrais mon
mot moi
aussi , ce n ‘était pas celui de Knut : « KUBOA » c
‘en était un autre.
Je flottais à nouveau , je marchais sur les eaux , comme l
‘autre !Je me tirais des réels et des virtuels des Jonon ,des
Janon,et des Janus .
Coup
de bambou pour moi , je vivais la fin du livre dans une apothéose
innommable .
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