Un
vertige muré dans un mausolée de marbre .Vestiges d’un Mur
des Lamentations patriarcal .
Ce
n’était plus une question d’écriture, d’ailleurs l’écrire
c’est le livrer aux vents, aux poussières de l’asphalte du coin
de la Rue Commandant Compagnon et de la Rue Général Ferradou juste
en face du stade Gay, à trois pas de la Place Fontanelle.
Poursuivre
c’est se retrouver par inadvertance sur l’une de ces voies dont
la ligne droite s’est tirée vous plantant là , étourdie , au
milieu d’ une clairière où votre arrivée ne surprend personne
mais où personne ne vous connaît.
Un
est devant moi
– Comment
êtes-vous arrivé là ?
– Je
ne sais pas.
– Et
les autres ?
– Ils
ne savent pas non plus.
– Par
où puis-je repartir ?
– Nous
sommes comme vous, nous ne savons pas…
Fallait-il
crier, se réveiller, ou partager cette trouée avec cette assemblée
de muets réunis là par passion ou par le hasard… je ne sais pas
mais tous vivant tous debout et la forêt autour d’ eux .
Une
forêt droite, sans frémissement, sans orage en vue.
Dans
cette brèche inondée d’un soleil doux des gens dans une enceinte
suspendue , un silence figé .
Je
ne saurai jamais y retourner.
Retrouve-t-on
un îlot dans un océan ?
Quand
a-t-il perdu son nom ?
( la photo est prise sur internet . J'ai préféré ne rien détruire )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire