mercredi 20 avril 2016

Un vertige muré dans un mausolée de marbre 3/ 4





Si les villes, surtout celles de la Méditerranée font semblant d’être bien élevées la notre ne pouvait s’empêcher de s’agiter, de rire et pleurer, tout ça très fort nuit et jour, mais notre Gambetta, avait su garder son intimité sa vertu d’enfance heureuse .
Notre royaume avait le précieux parfum d’un éternel été peuplés de géraniums de feuilles de figuier et de terre mouillée . On ne disait pas aux enfants qu’ils pouvaient marcher sur les eaux mais on leur faisait parvenir des petits messages et s’ils tendaient l’oreille près du foyer de la cheminée ils entendaient une langue qui n’était pas celle qu’ils apprenaient à l’école. C’était notre grand-père qui de la terrasse nous racontait l’histoire d’un bouquetin né comme lui dans les parois rocheuses de son île.

Sur le manteau de cette cheminée les  deux barbotines n’ont jamais émigré comme les assiettes enrubannées de bleu et rose accrochées entre les deux fenêtres qui donnaient sur le jardin de devant  avec son bougainvillée exubérant, violet.

Ce petit jardin clôturé de grilles, c’était la première étape à franchir avant la grosse porte en bois qui ouvrait sur notre citadelle.

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