dimanche 15 mai 2016

Oran ... un rêve enfoui.





Pâques : le Murdjadjo:Toutes les familles croyantes, pas croyantes, à demi-croyantes gravissaient les chemins caillouteux des Planteurs pour atterrir aux pieds de la Vierge de Santa-Cruz. Là, on regardait la mer offerte comme si on la voyait pour la première fois, et on mangeait « la mouna » dans l’éclat de lumière du ciel oranais.

C’était Oran, la ville où je suis née ; aujourd’hui c’est une formule sans frontières pour révéler mon identité, un alignement de mes quatre points de rencontre, une belle aura de ma personne. Par temps clair, j’entends venant de « la joyeuse », d’autres chants. Ce doit être ça l’envers des souvenirs.
Les mots peuvent se lire dans tous les sens.
Après toute ces décennies aimerai-je retrouver mes yeux anciens ?

Ce fut un été de quelques années d’enchantement une vision virginale ... jamais de pluies, jamais de vents froids.Un éternel été vu de très loin aspiré dans un rêve intime.
J’écoute les oiseaux tristes de Ravel, allongée sur une jonque, dans la baie d’Ha-Long en fin d’après-midi.
Pourquoi en fin d’après-midi ?
L’or du coucher de soleil les rend magiques.

© L.Caggini


Pedro de Linarès.Ay Oran di mi vida.


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