mercredi 18 mai 2016

Une nomade entre marge et réalité : Luce Caggini





Premiers pas .
J’avais   quatorze ans
Les coudes sur la table dans le soleil du samedi après-midi je fermais les yeux de bonheur et je voyais des choses . Au moment de rendre ma copie j’éprouvais l’ inquiétude et la revanche de la paresseuse qui avait su capter le merveilleux insaisissable d' un après-midi sans fin .

Au cours de mes échappées secrètes dans le vieil Oran, incontrôlée délestée, je m ‘envolais par le vitrail d’ un temple où sans retenue, avec la légèreté d’une note à peine effleurée, je recueillais toutes les effluves de ce qui sera mon cheminement dans un petit monde  du  sourire .
C'est à mes désobéissances que je dois l ‘ébauche d’un geste pris à mon insu pour le reste de ma vie .
Image et mirage me menèrent avec instabilité indubitablement à la maladie de l ‘artiste venue en nomade de l’Ouest de la côte algérienne



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