« Le
Jardin des Délices » , ça m‘agite.
De
ma cage cristalline je regarde les personnages de Jérôme Bosch
vivre dans un monde de fiction. Fiction de roses de verts tendres et murs de verre.
Peindre
mentalement des jeunes filles amoureuses au creux des melons et des
choux c’est aussi unir deux mille chromosomes de même composition
, de même relation paradant pour le plaisir
d’un
donneur de sperme
sans avoir jamais joui . L’ artiste nu ou chamarré , pauvre ,
riche ou misérable mû par la passion ou mené en bateau par les
retombées d’ une Confrérie étendue en Hollande
mit un temps fou pour éteindre les ardeurs des petits meneurs de
plaisirs mimant des êtres indéniablement inassouvis des joies de
l ‘amour .
Ces muses momentanément
peintes à l’ état de fleurs dispersées sur deux rives
entretenues miraculeusement par Dieu lui même avec entre temps un
sacré penchant pour la joie d’être omniprésent eurent vent
de leur destin mais ne purent jamais devenir femmes .
Regarder au delà de la toile la brûlure du désir ardent d’un maître des nus et des morts et mettre en miettes en trois lignes deux univers en face l ‘ un de l ‘autre tels que le paradis et l ‘enfer mais garder l’oeil ouvert .
Une
artiste :
- « Je
donnerais ma vie pour entrer dans le Jardin des Délices, pour
mériter le titre adorable de reine des ondes de mémoire
mariale,voir des reines de chair blanche murmurant des noms de
fleurs qui ne verront jamais le jour laissant filtrer leurs
méditations puisées au cœur de ces mêmes fleurs , petites
prêtresses entourant un Dieu nu adorant deux rois du monde :
le rire et la joie de vivre ..
Parmi
la multitude des nageurs, plongeurs, ondoyeurs de la verte campagne
un seul être amoureux de douceur entrerait dans le Jardin des
Délices à moins de cent mètres du lac mythique à l‘ unique
condition d’être généré et relayé par un Christ monté au ciel
à petits pas car ni les étoiles ni les monstres ne mettent un
masque sur leurs vulnérabilités ou leurs passions .
Une
réalité en pierres et en creux de même mesure , une jointure
irréelle met en scène des corps nus et sans chair en pause de vie
privés de mémoire pareils à des momies articulées.
Une
densité rarement donnée à la vision d’ un médiocre endroit
unissant mues et mimes de la vie dans un silence de Bal des Maudits
tels les fossoyeurs de la moité du vingt et unième siècle. ».
« C’est
peu dire! Même un peu de monstruosité était nécessaire à la mue
d’ un siècle de momies perdues de vue depuis Dante . Au milieu des
Romaines des nudités , des nonnes et des dangers endurés avec
joie et cruauté pour égayer les monastères un mélange d’élégance
,de vision animale ,de sexualité ne pouvait que réveiller les
mouches du sommeil de la fin de ce siècle nourri de rites punitifs
mettant la femme dans le carcan des imams du 21 ème siècle .
Un petit coup de rouge de
Monticello serait le bienvenu dans Mon Jardin des Délices car nul ne
saura jamais comment et pourquoi un animal aussi gros qu ‘ un
cochon peut agiter une artiste comme toi , mais si tu montes au
ciel du panneau central tu verras des joies et des peurs dans les
yeux des agités d’ un siècle peureux des Dieux mystérieux de l ‘
Olympe ».
Une
artiste :
« Mondialement
, pénalement ,municipalement et même normalement , dans ce
petit orifice qu ‘est le monde de l ‘Énorme , même un demi
mouton que l’on dit doux comme un agneau mute et ruse comme un
serpent. Dans ces mutations purement initiées par des
éléments génétiques bougeant dans un temps ou dans un autre,
doucement ou violemment , minutieusement ou grossièrement , la
plus belle créature ne mettra que quelques secondes à devenir la
mouche ou la femme du Roi de la Cité de Dieu .
Aucune
omission, aucune mue ou modification , aucune
réflexion seulement un petit chemin moins rapide , une rumination
douteuse et les petites mignonnes mourant d’ amour, mendiant les
faveurs des dompteurs du plaisir, punies, mourront de mille manières
comme des bombes cachées une par une dans les entrailles d’ un
orque monstrueux.
Myrtilles
cerises groseilles nues ou crues mettent un centième de seconde pour
divertir un jeune homme coincé entre un geai donneur de cerise lui
même muselé par deux paires de cuisses pendant que des empreintes
de femmes reines d’ un corps sans sexe prient un Dieu militant pour
mener une danse en prise directe avec le paradis d’Allah ».
Donc
entre belles et beaux ni réalité ni rêve seulement netteté sous
vide et indécision de sexualité pour de virtuels délices .
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