mardi 21 juin 2016

"Le poète et le peintre"

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Le poète et le peintre
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Parmi tous ces « passeurs », s’il en est un qui s’illustra avec particulièrement de brio, avec Baudelaire et Mallarmé en leur temps, c’est bien Guillaume Apollinaire. Car depuis le début de sa courte carrière (il est mort en 1918, de la grippe espagnole, âgé de seulement 38 ans), le poète s’est intéressé à l’art, il a fréquenté les artistes et écrit de nombreux textes ou préfaces de catalogues sur eux (il a aussi vécu un grand amour avec Marie Laurencin). A partir de 1910, il a même tenu la critique d’art du journal L’Intransigeant, l’obligeant à visiter tous les lieux d’art de la capitale. D’une grande ouverture d’esprit, il s’est intéressé à tous les mouvements artistiques (le fauvisme avec Derain et Matisse, l’orphisme avec les Delaunay), mais aussi à Picabia ou Survage. Et il a même inventé le mot de « sur-réalisme » à l’occasion de la création de Parade, le fameux ballet créé en pleine guerre au Théâtre du Châtelet et qui associait les talents de Picasso (décor), Massine (chorégraphie), Satie (musique) et Cocteau (argument). Mais de tous ces mouvements, un eut particulièrement sa préférence et son soutien : le cubisme, auquel il consacra d’ailleurs, en 1913, un ouvrage, Les Peintres cubistes, Méditations esthétiques. Dans ce livre, il s’attarde sur le travail de Braque, Metzinger Gleizes, Juan Gris, etc., et déclare : « En dépit de son vilain nom, ce mouvement est ce qu’il y a de plus élevé aujourd’hui dans les arts plastiques ».


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