dimanche 10 juillet 2016

Je peins des masques



Je peins des masques

À l‘écoute des sages du désert africain qui ont fait de moi une amoureuse de leurs sables je traverse certains de leurs lieux où l’ œil est absent.
Subjuguée par leurs masques je peins des masques .

À l’intérieur du bleu rien que du bleu comme un ciel qui regarde le masqué qui lui montre ce qui lui a échappé de lui-même, qui lui dit de cou­rir vers cet étranger de l’aimer pour jouer la vie en somme .
Une fois, j’ai cru que ma chair avait imprégné ces masques pourtant virtuels . Je ne dirai pas que ma chair est restée collée au masque cette seule idée me fait froid dans le dos, seulement j ai dû passer par une phase longue et douloureuse pour m’en déta­cher, les rejeter et faire face à la partie jumelée de ma vraie na­ture, celle qui sait marier joie et douleur ,magie et vérité, chair et soies dans les draps de l’ ivresse.






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