http://www.liberation.fr/voyages/2011/04/02/sous-les-cliches-la-corse_731599
Originaire d’une île envahie d’idées reçues et de touristes, l’écrivain Jérôme Ferrari raconte comment il a mis du temps, lui aussi, à comprendre ce territoire si singulier dans sa déconcertante nudité.
« Peut-être
ai-je été injuste : la Corse est en effet un bronze-culs mais c’est
aussi, à mes yeux, un réservoir inépuisable de fictions. La
violence de l’été, la violence de l’hiver, la brume et la
canicule, les échecs, la désillusion, les facéties d’une
histoire qui nous a fait rater l’intégralité du XXe siècle, le
mélange d’orgueil et de haine de soi, la ligne de fuite de l’exil,
la force étrange qui régit les départs et les retours fébriles,
les caveaux magnifiques et les maisons en ruine, les guerres menées
pour un empire injuste et déchu, il y a dans tout cela une puissance
esthétique que je ne me lasse pas d’exploiter. »
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