Illustration 1 :
le 11 août 1956 -Jackson Pollock tire un trait .
Ce qui peut-être apparaître comme une confusion de trait est une illusion. Rituel .Strates . Sanctification à coups de pinceaux .
Temps comptés .
Gagner du terrain .
Êtres éclatés , lignes ordonnées , vagues embrouillées, maillages ratés comme on parlerait d’ une vie éclatée en sanglots secs après quelques éclats de rire jaune et bleu.
Toiles clouées au sol .
Pinceaux
desséchés encore collés dans une vieille boite de conserve ;
quête et enquête dans l ‘absurde d’ une réalité échappée
d’un mégot craché .
Murmures d’artiste :
-Peindre et arpenter des
routes animées de croix où bêtise et intelligence mutisme et
montagne de regards se sont abattus sur mes épaules pendant que j
‘étais agenouillé sur mes toiles . En aucun cas tes mains ne me
regarderaient avec la même violence que ces contacts indiens qui m ‘
ont brisé le cerveau .
Est-ce son art qui l '
imbibe ? Á se débattre pour émerger comme on surgit d’ un tas de
ferraille ou de vapeurs d’ alcool quand la toile toujours fixée
observe le dompteur interdit d’ un geste futur .
« I can
control the flow of the paint," Pollock contended.
« There is no accident »
Les Indiens dessinaient
sur le sable .
« Having
the canvas on the floor I feel nearer, more a part of the painting.
This
way I can walk around it, work from all four sides
and
be in the painting, similar to the Indian sand painters of the West »
Jackson
Pollock
C’est
peu dire de regarder cette agitation de substances de vies à peine
séchées éberluées d’une immédiateté soustraite à un geste
suspendu for ever .
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