Nathalie Vienne-Guerrin spécialiste de
Shakespeare et initiatrice du projet « New Faces », lancé cette année
pour le 400e anniversaire de la mort du poète.
Certes,
Madame Nathalie Vienne-Guerrin est une éminente professeur en
études élisabéthaines à l'Université Montpellier III. Pour ma
part je m ‘en tiendrai à la triste et innommable réalité que
l’Europe se paye aujourd hui sans qu’une
seule heure ne passe sans qu’une famille ne soit anéantie par
l’atroce cicatrice de jeunes filles violées, de
policiers caillassés, brûlés de jeunes Juifs
agressés d’ innocents massacrés.
Nous
lui sommes cependant reconnaissants de
nommer « terroristes » ceux
qui ont perpétré les
attentats de Paris et de Bruxelles. And then , she get nuts ,elle déraille quand
elle les tient pour « jeunes et fragiles » se laissant mollir jusque
dans le discours attiédi des
hommes de télévision pendus aux
basques du trio infernal au tambour fracassé d’ une Ministre à peau de tigre .
« Les jeunes »…..qui seraient
dans la désespérance
d’un pays où il suffit
de buter sur un caillou , de s’appeler Mohamed pour devenir
un estropié de notre histoire .
Moi, ça me
fait étrangement penser à un grand égarement de la pensée de Madame
Nathalie Vienne-Guerrin qui
« bouffonne »
avec légèreté , humour anglais
transvasé à la française
peut-être, confondant la colère d’ un « character » shakespearien avec
les attentats meurtriers de
« jeunes fragiles », ramassis de furie assassine .
Les terroristes qui
ont perpétré les attentats de Paris et de Bruxelles haïssaient une Europe qui,
pour beaucoup d’entre eux, les avait vus naître et grandir. Quels textes de
Shakespeare mobiliser pour penser l’origine de ces actes meurtriers et le
travail à mener en amont auprès des plus jeunes et des plus fragiles ?
N. V.-G. : Macbeth, par exemple. Dans cette tragédie, le roi Macbeth attise la rancœur de deux hommes de main pour fomenter l’assassinat de son rival Banquo. Le premier meurtrier dit : « Je suis un homme (…) que les coups bas et les rebuffades du monde ont à ce point exaspéré que je suis prêt à tout, pour braver ce monde. » Le deuxième ajoute : « J’en suis un autre, si fatigué par les revers, si malmené par la Fortune, que je risquerais ma vie sur la moindre chance de l’améliorer, ou de m’en défaire » (trad. J.-M. Déprats). La désespérance de ces deux hommes est telle que, pour eux, vivre ou mourir revient au même. Cela fait étrangement penser aux kamikazes que l’État islamique recrute en surfant sur le sentiment de déclassement d’une partie de la jeunesse européenne. De même, dans Le Roi Lear, à la mort du fou, la société atteint le comble du chaos. Shakespeare nous rappelle que l’irrévérence et l’impertinence sont nécessaires et que s’en prendre à la figure du bouffon, comme les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo, c’est remettre en cause les fondements de la vie en société.
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