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Très attaché aux valeurs
de la République, dont il se réclame dans sa charte, Reflets Du Temps
tient à préciser que tout texte qu'il publie n'engage par ses propos et
prises de positions, que la responsabilité de son auteur(e).
Un emploi du temps à temps complet en un
jour de trente-six heures, une semaine de trente-six jours et
trente-six chandelles en moins de trente secondes. Jérusalem à temps
complet.
Les Murs du Kotel tirent le rideau et nous en restons éberlués effondrés.
« Bataclan » : Paris défiguré.
Cicatrices sur les visages ivres de chagrin. Yeux dévastés sur les pierres tombales.
« Figures-Doubles-Prismes » de Pierre Boulez :
– Pourtant on ne se connaissait pas quand tu a écrit cette œuvre retentissante de vérités.
– Tu réponds : « majestueusement accordée à ta vie ».
– Moi : Vision picturale affolée,
apaisée détruite, reconstruite sans savoir que les morceaux n’ont pas
besoin de moi pour revenir à leur place, ou à la place qu’ils
choisissent pour moi. « Figures-Doubles-Prismes » saute, danse et se
casse le nez sur la dalle dure. Du temps de ma mère, mes tempêtes
trouvaient refuge. J’entends mes cris d’enfant et mes cris de mère
effrayée par le monde meurtrier de mon fils.
Productrice rutilante de paillettes
asséchées par un coup de sirocco, j’ouvre la cérémonie des Oscars pour
des acteurs qui ont l’exigence que l’on est en droit d’attendre en ces
temps mauvais. Les trophées ont des allures de lauriers, un parfum de
grand dérangement, une saveur de carton pâte car mon discours ne porte
pas plus loin que ma propre vision des murs de l’Élysée.
– Merci Monsieur Finkielkraut de savoir
être Français, de parler notre langue avec et sans accent et laissons
les ordures se dissoudre dans les décharges : « taisez-vous pour le bien
de la France » pourrit dans les bas-fonds d’une autre terre dont le
seul nom a endeuillé nos familles. Tant que vous serez debout, la mèche
au vent, nous nous sentirons à l’abri, chez nous.
–
Merci Monsieur Moax de m’avoir fait comprendre comment une terre de
naissance enkystée dans des décennies de corruptions avec parenthèse de
barbarie m’a ramenée sur un sol ferme sans nom, qui ne se sauve pas sous
mes pieds. L’autre qui était le sceau de ma naissance a dérivé, a
glissé ce jour sans que mon cœur se trouble. Merci d’avoir introduit
dans ma mémoire que l’oubli est un état dont on ne sait plus dire ni le
début ni la fin, un état qui subsiste sans faire mal, sans rendre
heureux, un état qui estompe jusqu’à l’étonnement. Bref, un décès d’état
conclu sous mes propres yeux, un Titanique pacifique, tout effroi
éteint. Telle est la force d’une image dissoute pour l’homme sans ombre.
Acte de décès ou de naissance, c’est au choix.
Si Herbert Hoover et Lou parlaient le mandarin nous ne savons pas vraiment la langue de François Hollande. Entre Pavane pour une infante défunte et Madame de…
entre Ravel et Max Ophuls, spectateurs et auditeurs bloqués dans la
rame de métro, ligne inconnue du conducteur du wagon, ils tripotent des
nouvelles mâchées, remâchées.
– Merci Bernard-Henry Levy pour ce livre ami : L’Esprit du judaïsme.
Je suis prête à l’ouvrir comme on ouvre la porte à un vieil ami que
l’on a un peu brocardé, séducteur par nature, inattendu souvent.
Augustin du 21ème siècle, chercheur inquiet, puisant son expérience aux
quatre bouts de son agitation, BHL n’enseigne pas, il ouvre des voies,
et j’ai surtout le sentiment de sa part intime.
Les mimes ont enterré mes amours dans
l’oubli du mensonge des règles de la dernière millionième partie de mon
univers conditionné par la voie des airs.
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