« Le Jardin des Délices »,
Ça
m‘agite.
:
Silences secrets de l‘âme.
Exhibition de corps nus qui imposent silence.
Coup d’archet
de l‘artiste qui aurait dispersé des corps vivant dans le mutisme du reste de
la mêlée pendant un temps de Beauté.
De ma cage cristalline je regarde les personnages de
Jérôme Bosch vivre dans un monde de fiction. Fiction de roses de verts tendres
perdus et retrouvés derrière un mur de
verre.
Peindre des petits hommes jetés en pâture sur la
terre, matérialiser des corps nus dépourvus de poils ,exposer un mélange
de madones et d’ éphèbes venus de nulle part puis les éparpiller dans des jeux
mutins, c’est musicalement romantiquement adroit c’est aussi un jeu de peintre
compatissant , un jeu de repentir, un jeu nuptial, aromatisé, malin pour un
Maître de la Confrérie Notre Dame .
Peindre mentalement des jeunes filles amoureuses au
creux des melons et des choux c’est aussi unir deux mille chromosomes de même composition,
de même relation paradant pour le plaisir d’un donneur de
sperme sans avoir jamais joui. L’artiste nu ou chamarré, pauvre, riche ou
misérable mû par la passion ou mené en bateau par les retombées d’une Confrérie
étendue en Hollande mit un temps fou pour éteindre les ardeurs des petits
meneurs de plaisirs mimant des êtres indéniablement inassouvis des joies de l ‘amour.
Ces muses peintes pour
un petit moment à l’état de fleurs dispersées sur deux rives
entretenues miraculeusement par Dieu lui-même avec, entre temps, un sacré
penchant pour la joie d’être omniprésent eurent vent de leur destin mais
ne purent jamais devenir femmes.
Regarder au-delà de la toile la brûlure du désir
ardent d’un maître des nus et des morts et mettre en miettes en trois lignes
deux univers en face l ‘ un de l ‘autre tels que le paradis et l ‘enfer mais
garder l’œil ouvert.
Une artiste de passage désireuse d’être réellement
en phase avec « Le Jardin des
délices » :
- « Je donnerais ma vie pour entrer dans le
Jardin des Délices, pour mériter le titre adorable de reine des ondes de
mémoire mariale, parmi des reines
de chair blanche murmurant des noms de
fleurs qui ne verront jamais le jour, laissant filtrer leurs méditations
puisées au cœur de ces mêmes fleurs , petites prêtresses entourant un Dieu nu
adorant deux rois du monde : le rire et la joie de vivre ..
Parmi la multitude des nageurs, plongeurs, ondoyeurs de la verte campagne seul un être démesurément bon
et doux entrerait dans le « ardin
des Délices » en moins de cent pas
du lac mythique à l‘ unique condition d’être relayé par Christ montant au ciel à
petits pas car ni les hommes ni les monstres ne mettent un masque
sur leurs vulnérabilités ou leurs passions.
Une réalité en pierres et en creux de même mesure, un
assemblage irréel met en scène des corps
nus et sans chair en pause de vie, privés de mémoire pareils à des momies
articulées.
Esprit en pierres ou muses en papier , un
mur de verre ne saurait défendre les
doux charmes des magiciens donneurs
de sang et des magiciennes réelles du « Jardin des délices »
de me perdre en
chemin .
Une densité rarement donnée à la vision d’un médiocre
endroit unissant mues et mimes de la vie dans un silence de Bal des Maudits
tels les fossoyeurs de la moitié du vingt et unième siècle. ».
-Jérôme Bosch :
« C’est peu dire! Même un peu de monstruosité
était nécessaire à la mue d’un siècle de momies perdues de vue depuis Dante. Au
milieu des Romaines des nudités, des nonnes et des dangers endurés avec joie et
cruauté pour égayer les monastères un mélange d’élégance, de vision animale, de
sexualité ne pouvait que réveiller les mouches du sommeil de la fin de ce
siècle nourri de rites punitifs mettant la femme dans le carcan des imams du 21
ème siècle.
Un petit coup de rouge de Monticello serait le
bienvenu dans Mon Jardin des Délices car nul ne saura jamais comment et
pourquoi un animal aussi gros qu’ un cochon peut agiter une artiste comme
toi , mais si tu montes au ciel du panneau central tu verras des joies et
des peurs dans les yeux des agités d’ un siècle peureux des Dieux mystérieux de
l’Olympe ».
-L’artiste :
« Mondialement, pénalement, municipalement et
même normalement, dans ce petit orifice qu ‘est le monde de l ‘Énorme, même un
demi mouton que l’on dit doux comme un agneau mute et ruse comme un serpent.
Dans ces mutations purement initiées par l’agencement des éléments génétiques
bougeant dans un temps ou dans un autre, doucement ou violemment,
minutieusement ou grossièrement, la plus belle créature ne mettra que quelques
secondes à devenir la mouche ou la femme du Roi de la Cité de Dieu.
Aucune omission, aucune entreprise de mue ou modification,
aucune réflexion seulement un petit chemin moins rapide, une rumination
douteuse et les petites mignonnes mourant d’amour, mendiant les faveurs des
dompteurs du plaisir, punies, mourront de mille manières comme des bombes
cachées une par une dans les entrailles d’un orque monstrueux.
Myrtilles cerises groseilles nues ou crues mettent un
centième de seconde pour divertir un jeune homme coincé entre un geai donneur
de cerise lui-même muselé par deux paires de cuisses pendant que des empreintes
de femmes reines d’ un corps sans sexe prient un Dieu militant pour mener une
danse en prise directe avec le paradis d’Allah ».
Donc entre belles et beaux ni réalité ni rêve
seulement netteté sous vide et indécision de sexualité pour de virtuels Délices.
…..
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