lundi 12 juin 2017

Fez ou Tombouctou ?… La brèche

A l’extrémité du possible ……Silence .  
Dans l’impossible, une brèche .
J’écoute…
Mille et une fois irriguée par Clair de lune.

Je choisis l’audition du London Symphony Orchestra.
Immatérielle, fuyante, dissipée, impossible, silencieuse lune.
Je connais la partition pianistique par cœur , j’en sais tous les doigtés. comme ceux de la première arabesque,
C’était à Corbara. C’était S. Richter dans un couvent de montagne… la brèche. Pas une seule feuille d’un arbre déplacée, pas plus qu’une respiration de la plus petite Amore piattu, rien… Seul un homme manipulant sa lunatique humanité.
Je ne sais pas si Debussy aurait osé…
C’était hier.
Dieu n’était pas encore en équation.
Les peuples se laissaient endormir, les fers et les chaînes posés sur la dalle ne pesaient que sur les innocents. La pavane se foutait de l’infante défunte, auréolait les voleurs d’âmes et les pilleurs du sublime, argentait les médiocres, les fonceurs de gloire et de pouvoir.
Au bout du conte, off-Broadway, je prends mon vol pour Corbara, avec Debussy et mes amis de l’ombre nous serrons nos cœurs et ensemble et batifolons sur notre terre de Renaissance.

Aucun commentaire: