vendredi 2 décembre 2011

Opéra bouffa (1)


Opéra bouffa


Ma tentation d' apporter un sens à Art se heurte déjà à la confusion de paraître alors que je ne veux que être. Oui mais sans limita­tions et c'est là que mon je me devient pe­sant , opposé à l'image de la sylphide. Faire fi des muscles d'acier pour la performance ? Résonner comme le «Troppo Rosso» quand on ne dispose que d'une petite corde sensible, se répandre en harmonies avec un seule note ? S'inventer!
Ne pas être le pia­niste au cul plat sur sa chaise, ne pas lire le discours du secrétaire, être l'autre qui saute dans l'invisible pour en revenir avec des miettes de signes, des couleurs, une sonatine de Mozart dans les veines .Écouter Slatoslav Richter dirigé par Wislocki dans le vingtième de Mozart avec les anges musiciens de Memling.
Mon opéra de chiffons d' oripeaux de monade parce que Art est est un ensemble de parades d' ombres passantes sans être ni l'une d'elles ni plus ni moins qu'un chaman dont les visions ne sont que des ornements venus lui apporter une donnée sans plus de valeur qu'un argument radieux pour se donner la preuve de son existence sur terre .

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