samedi 3 décembre 2011

Un oratorio pour cheminer jusqu’à ma mère




On doit aux pauvres, à tous les pauvres, de les regarder d'en bas, eux qui ne peuvent exhiber que de vieux vêtements qui cachent leur pa­rure de soie
Mais les mots ne disent qu'un petit rien en vase clos, tel un organe étouffé par la terre de nos combats .
Emportée,soulevée par ce nocturne de Chopin (fa dièse majeur ) interprété par Rachmani­nov, l'ami des heures sombres, je prends le vol qui met hors de portée du Rond-Point des Champs Élysée, sur les ailes de la main du pianiste;Ce que je prenais pour le vide, le vir­tuel me déplace pareille à un vase de porcelaine tenu en équilibre voguant sur la lisière d'un rayon de lumière.

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