Entretien avec Mozart
Une baie géante s’est ouverte .
Je ne sais pas dire si je suis en ascension ou en plongée , tout ce que je sais c’est que je suis une composition nouvelle, suis-je à l’origine de la vie ou de la mort, et si mort il y a de quelle mort s’agit-il?
A la marge de mon univers familier où les images d’ un passé lointain donnent naissance à un avenir heureux .
Je suis bien .
Vraiment bien ?
Mieux que si j’étais restée plantée en plein…..
-En plein quoi ?
Dans mon propre vide, sans orientation sans soleil, sans nuit dans cet étroit où les nouvelles de la planète affluent sans aucune sagesse, avec voracité .
Même les oiseaux du ciel me disent combien plus haut, encore plus haut , à l’endroit où la note de l’instrument et la voix humaine fusionnent ,là, seulement là, à ce point de rencontre , que Roméo dans son pourpoint brodé de pierres précieuses , amant de la merveilleuse Juliette , un amant de lune vulnérable amoureux d’ un la en mode mineur, rêva de me montrer un unique art de son opéra dans un éblouissant paradisio du plus pur ton damassé dans un velours de feu et de ramages célestes .
C’est alors que mon gentil oiseau de paradis me siffla un air de Mozart du plus haut de son balcon et me dit que Wolfgang Amadeus lui même désirait me parler .
-Ma voix a été longtemps animée par des chanteurs et des chanteuses dans le monde entier , avec plus ou moins de bonheur, mais aujourd’ hui pour ma grande joie , enfin l’intensité d’ un oiseau me tient lieu de joie et d’ amusement dans le cœur .Donc mon amie , mon âme de soie et de plumes te remercie avec mon amitié en sol mineur .
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