Chéri, vous permettez
que je vous appelle monsieur le rabbin?
Un montagnard de la
commune de Mars, du haut de ses nuages est amoureux d' une belle
jeune femme. Il en fait sa muse car sa naïveté le touche. Il
voit qu 'elle va se faire arnaquer par deux petits monarques sans
noblesse et sans couilles .
Il va intervenir dans
les dialogues et la la guider médiatiquement vers le paradis de
la musique .
"Porteur de bonheur",
c'est son nom, Dieu des Amants, il va intervenir entre chaque
chapitre comme un observateur muni d' un don de clairvoyance.
Chapitre I
Ma mère venait de quitter ce monde, cette disparition naturelle
me permit un round -trip : d’ où elle était, où elle allait, d' où je
partais, où elle était; un non -stop en larmes, en été, en rase-motte,moitié nue, emplumée d’une nuée d’oiseaux du malheur .
Alors que je croyais garder une mère pour la vie, je franchissais
un incendie qui me faisait passer avec pudeur et aisance de la
terre à la terre.
Bien sur, je savais où j ‘étais née , je savais où était née ma mère .
Comme on peut s' y attendre chez nous, deux secondes pouvaient séparer des torrents de pleurs et de rires. Il n ‘y avait là rien de très
spécial ; un lien singulier, un hiatus constant dont ni elle ni moi
n 'avions pris le te temps d' en parler comme si un courant d'air
avait soufflé du paradis avec le parti de laisser une empreinte invisible sur le coeur des hommes .
Exilées nous étions, exilées nous somme restées l 'une de
l 'autre,plantées, nous accommodant du reste.
.
Mon père était décédé dans ma jeunesse .
On l 'avait raccompagné dans son île natale et nous avions trouvé
ça acceptable, revenir au lieu de sa naissance, même par procuration,
ça se fait .
C’est donc sur les cendres d’ un vie que je croyais bien tassée
dans des jeunes années, que j'allais puiser une sève et forte et dure
inconnue de moi, recueillant tout ce que dans la vie de cette
femme, ma mère, je n 'avais su voir .
Grâce à une fulgurante fusée de mots ventilés en direct d’ une pla2
nète juive, moi, la porteuse de vestiges traditionnels, je fus secouée
, dépucelée, dépoussiérée , rasée jusqu’au pubis .
Partie à la reconquête de l ‘absente qui avait dormi en moi, de
femme, je devins épouse d’ une lumière souterraine qui me débarrassa
de toutes mes rides .Je m'enclavais sous l‘écorce, je réveillais
l'incandescence, j'inhalais l ‘odeur du haîc que j' avais
replié, caché en des lieux frontaliers.
Dans ce climat purifié de zone interdite, je m ‘octroyai le droit de me réinsérer et je laissai un muezzin imaginaire briser mes
chaines. Les chants de la terre se mirent à résonner telle une
marche rapsodique, à insuffler une mouture vivante dans un sang oublié depuis des décennies sans en subir la moindre convulsion.
Personne n ‘a jamais eu l ‘idée de nous prendre pour des suédoisou des mariniers du Danube. Les mêmes qui auraient donné à l ‘agent de sécurité dans le métro une raison de se faire
remarquer .
Des mots refoulés durant toute sa longue vie, des mot arrivèrent à moi depuis son lit de souffrances. .
Je fus seule à recueillir les dernières paroles de ma mère :
- « Je suis une arabe ».
L ‘agonie se délivre t-elle de ses secrets ?
Mes yeux, mes sourcils, une violence bien dissimulée, la finesse
de mes attaches mon allure chamelle -gazelle , mes accents berbères étouffés ressurgirent dans une instantanéité que le joli
sourire de ma mère incarna en vapeurs bienfaisantes .
Un désir me transperça du haut en bas : me sauver,me faire rattraper à la sauvage , me faire aimer, vénérer par un arabe .
Et je rejoignis les miens, les Tahar, ceux de mon sang.
.
Mon père était décédé dans ma jeunesse .
On l 'avait raccompagné dans son île natale et nous avions trouvé
ça acceptable, revenir au lieu de sa naissance, même par procuration,
ça se fait .
C’est donc sur les cendres d’ un vie que je croyais bien tassée
dans des jeunes années, que j'allais puiser une sève et forte et dure
inconnue de moi, recueillant tout ce que dans la vie de cette
femme, ma mère, je n 'avais su voir .
Grâce à une fulgurante fusée de mots ventilés en direct d’ une pla2
nète juive, moi, la porteuse de vestiges traditionnels, je fus secouée
, dépucelée, dépoussiérée , rasée jusqu’au pubis .
Partie à la reconquête de l ‘absente qui avait dormi en moi, de
femme, je devins épouse d’ une lumière souterraine qui me débarrassa
de toutes mes rides .Je m'enclavais sous l‘écorce, je réveillais
l'incandescence, j'inhalais l ‘odeur du haîc que j' avais
replié, caché en des lieux frontaliers.
Dans ce climat purifié de zone interdite, je m ‘octroyai le droit de me réinsérer et je laissai un muezzin imaginaire briser mes
chaines. Les chants de la terre se mirent à résonner telle une
marche rapsodique, à insuffler une mouture vivante dans un sang oublié depuis des décennies sans en subir la moindre convulsion.
Personne n ‘a jamais eu l ‘idée de nous prendre pour des suédoisou des mariniers du Danube. Les mêmes qui auraient donné à l ‘agent de sécurité dans le métro une raison de se faire
remarquer .
Des mots refoulés durant toute sa longue vie, des mot arrivèrent à moi depuis son lit de souffrances. .
Je fus seule à recueillir les dernières paroles de ma mère :
- « Je suis une arabe ».
L ‘agonie se délivre t-elle de ses secrets ?
Mes yeux, mes sourcils, une violence bien dissimulée, la finesse
de mes attaches mon allure chamelle -gazelle , mes accents berbères étouffés ressurgirent dans une instantanéité que le joli
sourire de ma mère incarna en vapeurs bienfaisantes .
Un désir me transperça du haut en bas : me sauver,me faire rattraper à la sauvage , me faire aimer, vénérer par un arabe .
Et je rejoignis les miens, les Tahar, ceux de mon sang.
Inter chapitre I
Ma chère muse de
campagne , l 'agenda de la vie est complet quand le magnifique
mot de Aum est enfin prononcé. Donc tu peux parler de mort
seulement quand tu es en vadrouille parmi les étoiles de la Mer de
Marmara, celle qui a été publiée en l 'année romaine du
douzième siècle après J.C.
Ton père et ta mère
ne sont donc pas encore admis à être en dehors de ta vie .
En racontant partout tes
amants et tes amours, tes parents sont tout à fait susceptibles
de te voir et t 'entendre .
Ma chère mus , nouer un
lien avec le ciel c'est nouer un lien avec toi même .
Juste un mot de plus ,
miroir est anagramme de roman !

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