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J’avoue ; aujourd hui j’aurai besoin d’ un plan de la ville pour ne pas me perdre . Mais si je suis déjà estompée , ce qui me laisserait encore une once de présence vraisemblable née de cette aventure viscérale qui a vécu le temps d’ une enfance , ne suis-je pas depuis un temps dessaisie de mes yeux anciens qui ne sauraient orienter mes pas vers la maison de ma famille , ou mieux encore ne suis- je pas tout simplement en train d’expérimenter une désincarnation de ma naissance ?
Ce voyage flou sur des pavés inconnus privés de nos rires fous ,de nos mensonges instinctifs est dépourvu d’ hiver , d’automne , de printemps ; sur le tarmak dont les avions n’assurent que les départs, il n ‘ y eut jamais de vents desséchants ,de pluies froides, seulement une procession d’étés jeunes et éblouissants.© .Luce Caggini
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