Vais – je prendre le risque d’ aborder le poète ?
Babord ou tribord ?
Je ne suis que la nomade qui s’est dévoilée pour un fils de marin , un savant , de surcroît , ce qui n ‘arrange pas mes affaires , je ne sais naviguer qu ‘en mer de sables et n ‘ai appris de la vie que ce que j ‘ai pu capter , en plein désert , à peine trois ou quatre mecs de passage, et puis le vent sans qui je reste coagulée .C’est dans ce moment que j ‘ai besoin de me regarder .Je lève les yeux au ciel et je questionne . Aurions nous d’autres yeux pour voir ailleurs ? Pourquoi choisir d’ entendre cette flute à deux notes enchainées dont je ne peux dire si elles pleurent ou si elles se réjouissent , plutôt que Mozart ? L’immense vie s’infiltre en moi. Suis -je » de ce monde ou dans ce monde « ? Quelque chose de moi s’échappe de partout . La flute a ajouté une note à ses deux notes . Je déplace ma chaise , au dessus de ma tête le ciel étoilé , multiple.
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