samedi 19 mai 2012

C.Fuentes-Dietrich Fischer-Dieskau-Un évènement : vie et mort de deux élites de ma vie de mélomane dans les rues de el-Bahia .





Un évènement : vie et mort de deux élites de ma vie de mélomane dans les rues de el-Bahia .




Ma ville d  naissance est toute  empreinte de ce  « magnificent » vocabulaire  argenté, mentalité et accent compris, via le monde latin et la langue  espagnole .Rien de  plus  piquant et  envahissant  que cette population  du  mourir  et vivre  dans la même variance du jour et de la nuit.C'est  encore la marrane  et  l 'arabe  qui  mêlent leur  sang avec  joies  dans  leurs  entrailles   sans dénouer leurs  fichus  et sans  le dépareiller  de  leur  religion.Mais  nous  n’avions pas encore  les  commentaires de  Carlos  Fuentes alors  que  nos merveilleux  auteurs  algériens marinaient  sans  pouvoir être  reconnus .Mais jamais le roman  espagnol  ne fut  aussi  vivant que  dans nos  rue oranaises vivant , mangeant  dormant à l’ heure  espagnole dans  une  ville armée aussi de  sa petite bourgeoisie « française » distante de  cette  effervescence  latine qui arpentait  les trottoirs et les terrasses  de café. L’actualité a changé  de territoire mais pas la bourgeoisie  française , toujours aussi  bien armée, toujours  distante  de certaine effervescence de rues ,mais  prête à s’agenouiller  devant  un effervescent  pourvu qu’ il soit  grand.Dans  le même  temps ,où les rues de la ville et des faubourgs dansaient le tango et  la comparsita,  la vie oranaise était entremêlée  de Schubert  et  de  compo-siteurs  romantiques et de représentations théâtrales  classiques.Un événement  de la  vie  musicale  tel que la  disparition du grand baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau  aurait  probablement  causé  le même émoi  dans cette cité aux gouts aussi  disparates que j’ai connus .Il  est vrai  que ajuster « vamonos en se jeda »et « ein gedicht  von Goethe » amène  une disparité  dans  ma composition. Donné et rejeté .  Sans mettre de guillemets aux  mots, mais une empreinte  des mots de ma  jeunesse me juxtapose au jeu des mêmes émois  vécus dans  mes jours  lointains  et heureux  de ma jeunesse  oranaise .


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