C.Fuentes-Dietrich Fischer-Dieskau-Un évènement : vie et mort de deux élites de ma vie de mélomane dans les rues de el-Bahia .
Un évènement : vie et mort de deux élites de ma vie de mélomane dans les rues de el-Bahia .
Ma ville d naissance est toute empreinte de ce « magnificent » vocabulaire argenté, mentalité et accent compris, via le monde latin et la langue espagnole .Rien de plus piquant et envahissant que cette population du mourir et vivre dans la même variance du jour et de la nuit.C'est encore la marrane et l 'arabe qui mêlent leur sang avec joies dans leurs entrailles sans dénouer leurs fichus et sans le dépareiller de leur religion.Mais nous n’avions pas encore les commentaires de Carlos Fuentes alors que nos merveilleux auteurs algériens marinaient sans pouvoir être reconnus .Mais jamais le roman espagnol ne fut aussi vivant que dans nos rue oranaises vivant , mangeant dormant à l’ heure espagnole dans une ville armée aussi de sa petite bourgeoisie « française » distante de cette effervescence latine qui arpentait les trottoirs et les terrasses de café. L’actualité a changé de territoire mais pas la bourgeoisie française , toujours aussi bien armée, toujours distante de certaine effervescence de rues ,mais prête à s’agenouiller devant un effervescent pourvu qu’ il soit grand.Dans le même temps ,où les rues de la ville et des faubourgs dansaient le tango et la comparsita, la vie oranaise était entremêlée de Schubert et de compo-siteurs romantiques et de représentations théâtrales classiques.Un événement de la vie musicale tel que la disparition du grand baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau aurait probablement causé le même émoi dans cette cité aux gouts aussi disparates que j’ai connus .Il est vrai que ajuster « vamonos en se jeda »et « ein gedicht von Goethe » amène une disparité dans ma composition. Donné et rejeté . Sans mettre de guillemets aux mots, mais une empreinte des mots de ma jeunesse me juxtapose au jeu des mêmes émois vécus dans mes jours lointains et heureux de ma jeunesse oranaise .
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