Je viens de me lever au 145 92nd street entre Lexington et la 2nd Avenue.
Il est midi .
Le premier matin d’ un monde où même les anges unanimement magnifiquement centralisés sur des monades d’ immensités de vies minuscules me donnent les ailes pour communier avec NYC dans ce matin surchauffé; ils murmurent bénédictions et romances dans ce jour dansé et chanté par des millions d’ hommes et femmes déjà levés depuis l’aube sans jamais arrêter de vivre la même joie que moi .
L’immeuble est ancien avec
ses escaliers de secours extérieurs, ses fenêtres coulissantes , ses grillages, son ascenseur à parois boisées en acajou verni, son liftier en tenue, son grand ventilateur dans le foyer du rez -de- chaussée. Je profiterai de chaque montée ou descente pour faire la conversation avec ces hommes de l’ ombre venant des quatre coins de la terre .
Je clique et Manhattan est au bout de ma petite valise roulante . J’ai l’Amérique sous mes semelles.
.
À NYC la chaleur est une autre chaleur ,les arbres sont différents , les rues sentent une autre odeur ,tout le monde vous le dira, bref vous l’ avez compris , j 'adore !!!!
C’est un choc , je ne dirai pas un mot pendant des heures .
Third Avenue , Second Avenue, Première Avenue , nous tournons autour du bloc , Second Avenue, 91 th street , ….acheter un adaptateur pour les prises de nos ordinateurs , des chaussures Puma à moitié prix chez le thrift -shop du coin , un pass à 30 dollars pour la semaine .
17 hpm ,nous rentrons , j’ai fait une cinquantaine de shots , je suis morte parce que la chaleur est chaude à NYC aussi ..
Deuxième jour -
Dans le subway , la voix d’un black- crooner ouvre les portes d un monde où l’absolu et la réalité s’entrecroisent comme les murs et les mots se parent de vantardises ou de tags qui ne parlent qu’ à la compréhension des murs et des rêves .
De South Street Seaport à la maison nous allons passer à peu près deux heures ,traverser une soixantaine de rues et voir le jour tomber . Des bouffées de ciel rose entre les hauts murs de la ville , le traffic est à son comble . Au fur et à mesure que l’ heure passe , passe le rose qui devient bleu . La nuit est tombée sur Manhattan.
9 Aout 2013
Déboucher de Grand Central sur la 42 eme le 9 Aout 2013 c’est entrer en ébullition et ne pas vouloir perdre une miette de vie de cette terre .
Oublier le sens du mot vacance pour n’être qu’ une américaine qui revient à la maison . Écarter jusqu’au souvenir du montage de ce voyage pour n’ en garder que la note sensible, le fa dièse majeur qui en donne le ton ,le ton du plaisir de rentrer à la maison .
Evaporées les plages au soleil, effacée la fraîcheur des maisons d’été , partis en vrille les musés, les œuvres d’art , la mode et tutti quanti.
Dans chaque humain c’est le flux de la terre qui passe sous mes yeux, et si je lève le nez en l’air c’est l’éclat de l’intelligence qui me tombe dessus .
Grand Central Plazza : j’échanges mes euros au milieu des marbres de la réussite financière, l’ homme derrière le comptoir est un marocain , c’est la troisième fois que je reviens, nous sommes devenus familiers .
-Chrysler Building
-New York Public Library
Tout y est triomphal .
Même panique à bord d’ un Titanic magique, d’ un rêve de millions de dollars qui partent dans les immensités des Roues de la Fortune .
Des millions de dollars qui ne pourraient me rendre plus heureuse que ce flot
d’ humanité en marche.
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