mercredi 16 mars 2016

Picasso prend du volume

http://www.lemonde.fr/arts/article/2016/03/16/sculpture-picasso-prend-du-volume_4883710_1655012.html
En janvier 1937, Julio Gonzalez, sculpteur et ami de Picasso, écrit pour la revue Cahiers d’art un court texte, « Picasso sculpteur ». On y lit : « A mon sens, le côté mystérieux, le centre névralgique, si l’on peut dire, de l’œuvre de Picasso, sont dans la Sculpture. » Sculpture avec majuscule et guillemets. Il poursuit : « C’est la Sculpture qui a tant fait parler de son œuvre, qui lui valut tant de gloire. »
Affirmation extravagante à cette date si l’on devait comprendre que la notoriété déjà immense de Picasso tient à son œuvre sculptée. C’est faux, rares étant en 1937 ceux qui s’intéressaient à cette part de sa création parce que peu de publications et d’expositions lui ont été jusque-là consacrées. Ce que Gonzalez veut dire, c’est qu’il existe un principe sculptural et que l’œuvre de Picasso, qu’elle soit à trois dimensions ou à deux, lui obéit : la forme y est un volume, qu’il soit simulé par la peinture ou la gravure ou qu’il soit réalisé en bois, plâtre ou tout autre matériau.
Le numéro des Cahiers d’art se trouve dans une vitrine discrète dans la plus petite salle de l’exposition Picasso sculpteur. Il est cependant central car l’une des deux principales conclusions qui s’imposent au fil du parcours est, en effet, que Picasso n’est pas tantôt peintre et tantôt sculpteur, mais que les deux pratiques se répondent, s’entraident et s’entrechoquent de sorte qu’il est impossible de les dissocier. Il y a de la « Sculpture » – au...
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