"La
passion de la musique est probablement l’une des clés les plus
significatives pour qui veut déchiffrer Claude Lévi-Strauss. La
musique, il a baigné dedans depuis toujours, tout comme la peinture.
Son arrière-grand-père maternel, chef d’orchestre des bals de la
cour, de Louis-Philippe d’abord, de Napoléon III ensuite,
collabora avec Offenbach pour les quadrilles de la Vie parisienne
et celui d’Orphée aux enfers. Lévi-Strauss fut élevé
dans le culte wagnérien jusqu’à sa découverte de Stravinski à
14 ans. Puis il y eut Debussy et Ravel. Le Concerto
en sol majeur demeurera sa madeleine. Rares sont ses livres qui
ne doivent rien à la musique. Tristes Tropiques,
« défoulement scripturaire » selon la biographe,
imaginé au départ comme un roman, a été conçu comme un opéra.
Le final des Mythologiques propose une analyse du
Boléro qui tend à démontrer un parallélisme de construction
entre la mythologie et les compositions musicales. Il est persuadé
que la forme même de la construction mythique est reprise en compte
par la musique. «
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire